Munkhbat, La Mongolie médiévale au temps de Gengis-Khan

En septembre 2016, l’association culturelle Orient Expos a fait don au musée Georges-Labit de 41 tableaux de l’artiste mongol MUNKHBAT. Ces tableaux mesurent 83×59 cm. Ils sont peints à l’encre de Chine et à la gouache sur toile enduite, marouflée sur carton.

MUNKHBAT est né en Mongolie en 1974. Ce peintre indépendant, connu dans son pays, mais également au Japon, en Corée et aux États-Unis a reçu sa formation à l’École des Beaux-Arts d’Oulan-Bator. Il s’est fait un point d’honneur de retrouver les formules médiévales de l’Art mongol, en reconstituant les grandes chasses médiévales à partir d’une documentation rigoureuse et en renouant avec des thèmes comme la vie à la cour des princes et les scènes courtoises.

Passe-temps favori des Mongols, la chasse se pratiquait exclusivement à cheval dans les immenses espaces steppiques et forestiers qu’offrait la Mongolie. Elle servait d’entraînement aux guerriers pendant les périodes de paix et les armes qu’ils utilisaient tout en galopant étaient celles du combat : l’arc et la lance. Les princes qui s’adonnaient aux « grandes chasses » étaient revêtus de leurs plus beaux costumes, car elles étaient pour eux des jours de fête. La « grande chasse » était une chasse collective qui pouvait durer très longtemps et mobiliser des effectifs considérables sur une aire immense, telle une guerre. Ainsi, en 1224, Gengis-khan se livra à une chasse qui occupa 100 000 hommes, se poursuivit pendant deux mois et couvrit un cercle d’un rayon de 500 à 600 kilomètres !

MUNKHBAT a peint les animaux emblématiques de la Mongolie qui, à l’image du pays, sont sauvages et rudes : le loup bleu ancêtre légendaire de Gengis-khan, l’antilope Saïga au nez atypique, le mouton Argali « poids-lourd » des cîmes, l’Ibex et le tigre de Sibérie.