Chevaux en liberté dans la steppe
Chevaux en liberté dans la steppe
Inv. CEL 2016
MUNKHBAT son art et son style

C’est au moyen d’un trait d’encre de Chine plus ou moins épais, que Munkhbat dessine un cheval au galop, un cavalier, un arc, une lance, la lanière d’un lasso. Puis le pinceau sec l’aide à traduire les crinières des chevaux, et les projections d’encre, à rendre certains détails paysagers. Cette exécution picturale suppose que le peintre possède à l’avance la vision d’ensemble et les détails concrets de ce qu’il va peindre.
Mais Munkhbat fait aussi intervenir la couleur, et c’est là sa touche de modernité. La gouache plus ou moins diluée et passée en lavis, joue avec le blanc de la toile pour traduire le soyeux des robes des hommes, le brillant de celles des chevaux.
La perspective chinoise (distance profonde) que Munkhbat utilise relève d’une organisation mentale : elle met le spectateur sur une hauteur d’où il a une vue plongeante et panoramique sur le paysage, tout en lui donnant l’impression de se déplacer à travers le tableau. Toutefois, dans de rares cas, Munkhbat use d’une perspective plus réaliste, plus « occidentale » comme dans la « capture du renard par l’aigle » C12.
Le vide très important dans tous les tableaux de Munkhbat, est rendu par la toile vierge. Mais il n’est jamais une présence inerte. Il s’agit de ce vide originel qui dans la peinture chinoise, est souffle et transformation, de ce vide tout entier parcouru par des forces bien réelles et parfaitement dignes d’être apprivoisées.

Compétences

Posté le

5 novembre 2020